Voilà qui va vous convenir : Un nouveau post que je viens de relever sur le web et que nous vous reproduisons ci-dessous. Le propos est « l’automobile ».
Son titre saisissant (Le duo père-fils rejugé pour l’assassinat sauvage de leur propriétaire) parle de lui-même.
Identifié sous la signature «d’anonymat
», le pigiste est connu et fiable pour plusieurs autres encarts qu’il a publiés sur le web.
Le post a été publié à une date indiquée 2023-03-01 18:42:00.
Père et fils une nouvelle fois réunis dans le box des accusés. Immobiles, impassibles face au ballet des experts et témoins qui s’enchaînent à la barre de la cour d’assises de la Réunion. Comment ce duo familial s’est-il mué en couple d’assassins en à peine quelques heures de temps ? Il aura fallu l’espace d’une matinée à Georget et Kevin Hoarau pour échafauder leur plan autour d’une poignée de bières fortes, malgré l’horaire : tuer Maximin Chane Fane, gramoune de 73 ans et propriétaire de la case que père et fils partagent tous deux depuis quelques mois en ce dimanche 3 mars 2019.
Le motif évoqué est particulièrement sordide : les deux parents ont une dette de loyers impayés s’élevant à 1 300 euros. Leur propriétaire est conciliant et a laissé plusieurs chances à ses locataires, bien qu’il ait évoqué un recours éventuel à un huissier de justice. Le jour des faits, le rendez-vous était donné à 15 heures afin de « trouver un arrangement ». C’est du moins ce que croyait Maximin Chane Fane lorsqu’il a pénétré dans cette case de la rue des Ronces, à Saint-Louis. Il n’en sortira jamais vivant.
Scène d’horreur
Ce sont dans un premier temps les traces de sang sur le portail qui alertent un voisin près de deux heures après la fameuse rencontre. Les gendarmes déboulent immédiatement sur les lieux. Dans la cour, une paire de lunettes baigne dans une importante flaque de sang. Ils remontent la traînée rouge jusqu’au pas de la porte, fermée à clé. Puis la vision d’horreur à travers l’une des fenêtres : le corps d’un homme allongé sur le dos, les mains en croix, dont le visage est dissimulé sous un t-shirt. La tête partiellement tranchée, le dos lardé d’une quinzaine de coups de couteau. La thèse du drame familial est d’abord envisagée. Le corps est-il celui du père, Georget Hoarau ? Mais sur le coup de 22 heures, un véhicule se présente au barrage des forces de l’ordre posté non loin de l’habitation.
À l’intérieur, Georget et son fils Kevin, au volant de la voiture de leur victime. « On a fait quelque chose qu’il ne fallait pas », dit le jeune homme de 25 ans au moment des faits. Il passe rapidement à table lors de sa garde à vue et déroule le fil de leur projet funeste. L’instigateur ? Son père, dit-il. Le jeune homme a accepté, car il ne voulait pas se retrouver à la rue, vivant aux crochets de son paternel depuis sa récente séparation. Le plan était le suivant : Kevin devait se cacher dans la salle de bain, armé d’un couteau, pendant que Georget accueillait le propriétaire. Il lui aurait d’ailleurs mimer le geste à avoir. Viser le cou.
C’est ce qui se passera selon leurs premières déclarations. Sauf que la victime, dans un instinct de survie, se relève et réussit à s’extirper de la case pour venir s’effondrer dans la cour. Père et fils le traînent par les pieds et le ramènent à l’intérieur. C’est à ce moment-là que le paternel aurait décidé de « finir l’action », selon ses propres mots en audition : la quinzaine de coups de couteau désosseur dans le dos, puis l’égorgement.
C’est du moins ce que reconnaissait Georget à l’époque. Car au fil des investigations et interrogations, ce boucher-charcutier de profession n’aura de cesse de faire machine arrière, évoquant désormais des problèmes de mémoire. C’est le visage émacié qu’il s’est présenté, hier, à son audience. De sa voix douce qui détonne, l’homme aujourd’hui âgé de 52 ans se contente du strict minimum. Ne dit rien ou presque, allant tout de même dans le sens des évidences lorsque coincé face à sa version de l’époque.
Un assassinat pensé avec son fils ? « Je ne sais pas exactement ce qu’on s’est dit. Je ne me souviens plus si ça a été préparé. » C’est lui qui a eu l’idée du couteau ? « C’est possible. » Qui a porté les coups dans le dos ? « Je ne sais pas. Sûrement l’un de nous deux. » Pourquoi cet acharnement ? « Je ne comprends pas moi-même. » La présidente de la cour s’interroge : « Il y avait déjà du sang partout. Vous n’avez pas ressenti de dégoût à un moment ? », demande la magistrate. « Ça aurait dû arriver. Malheureusement, non », souffle-t-il.
Cacher les corps ?
Leur comportement après les faits interroge. Après avoir récupéré les clés de voiture dans la poche de la victime, tous deux ont pris la route pour une virée jusqu’à Saint-Pierre. De l’alcool consommé à outrance dans un snack du front de mer, la visite chez un ami. Ami qui dira d’ailleurs que père et fils se disputaient à propos d’un « corps à la maison ». Jeter le corps du côté du souffleur de Saint-Leu, le glisser à l’intérieur du véhicule et y mettre le feu, se rendre aux forces de l’ordre… Autant d’idées évoqués par les deux hommes le jour des faits d’après l’enquête.
Quatre appels au total auront été passés aux gendarmes quelques minutes avant de se pointer au barrage. « Je voulais me rendre », jure Georget à la barre. « Preuves que vous avez tergiversé », martèle l’avocate générale. « Ce monsieur a été littéralement massacré et aucune de ses blessures n’est expliquée. La seule chose que vous devez à la famille est la vérité. Trois ans que vous laissez tout le monde dans le doute de ce qui s’est réellement passé. »
Les deux hommes risquent gros lors de ce second procès. L’année dernière, Georget et Kevin Hoarau avaient respectivement écopé de 25 et 20 ans de réclusion criminelle, mais le ministère public avait fait appel. Ils encourent donc à nouveau la perpétuité pour ces faits « d’assassinat ». Père et fils ont jusqu’à ce jour ou vendredi pour convaincre la cour.
Céline Legay
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