Voici un nouvel éditorial qui va parachever notre revue de presse sur « l’automobile ».
Son titre (Champion des petits prix, Dacia vend 15% moins cher que Citroën) est évocateur.
Le chroniqueur (annoncé sous le nom d’anonymat
) est connu et fiable.
Les voitures pas chères, une recette infaillible! Dacia sauve une fois encore Renault. La marque roumaine a accru ses immatriculations au premier semestre de 6% (à 278.000 unités), alors que la marque Renault les a réduites de 16,5% (à 717.000). Le triomphalisme de la filiale à bas coûts du groupe français contraste avec la honte de la marque-mère. Ce mardi, Dacia annonce en effet sa croissance dès la première ligne de son communiqué sur les résultats commerciaux. Alors que Renault ne mentionne la chute de ses performances qu’à la… 46ème ligne du sien, en petits caractères. Dacia augmente ainsi sa part de marché de 0,8 point à 3,9% sur un marché en baisse de 14,6% en Europe et sur le pourtour méditerranéen. Les Dacia représentent 28% des ventes totales du groupe de Boulogne-Billancourt.
Un prix, un prix, un prix
« Tous nos modèles sont en progression, Dacia est la seule marque européenne en croissance parmi les 20 plus grandes firmes en Europe », proclame Xavier Martinet, directeur des ventes et du marketing de Dacia lors d’une table ronde avec quelques journalistes français. Le label roumain est la « première marque en ventes à clients particuliers en France et la troisième en Europe ». La petite Dacia Sandero est même le modèle le plus vendu sur le Vieux continent aux particuliers depuis 2017.
Les recettes de ce formidable succès? Des prix défiant toute concurrence, même s’ils ont augmenté en deux ans, passant de 8.290 euros en version de base à… 10.790 aujourd’hui. « Nous étions 25% moins chers que nos concurrents les plus proches, nous sommes aujourd’hui 15% plus attractifs que Citroën », souligne Xavier Martinet. Les prix continuent quand même de faire la différence. Et ce, d’autant que certains modèles n’ont pas de concurrence directe. Tels le SUV Dacia Duster (à partir de 15.990 euros) ou le break familial Jogger à sept places (dès 18.200 euros), mais aussi la mini-Spring électrique (19.800 euros), dont 20.000 immatriculations ont été enregistrées sur le semestre. « 64% des clients restent d’ailleurs fidèles à la marque quand ils renouvellent leur véhicule », estime Xavier Martinet. Le tarif reste « la principale raison d’achat des Dacia, suivie par le design », souligne le dirigeant. En effet, l’esthétique des véhicules (Sandero III, Duster, Jogger) est bien plus séduisante qu’il y a quinze ans lors des débits de la première Logan et ne suscite plus de rejet comme alors.
Un Jogger hybride en vue
Prix, esthétique attirante, se conjuguent avec une technique moderne. Tous les modèles de la gamme, sauf les Duster actuel et Spring, partagent désormais leur plateforme avec les dernières Renault Clio V. Il ne s’agit plus de la vieille base roulante des premières Logan reposant sur la plateforme des Clio II de 1998. La gamme va d’ailleurs s’étendre début 2023 avec un Jogger E-Tech hybride, une première dans la marque qui reprendra la mécanique des Clio, Captur et Arkana les plus récentes. Le Duster sera renouvelé pour sa part en 2024. Un SUV plus gros, baptisé provisoirement Bigster, arrivera l’année suivante. Enfin, Dacia sait s’adapter. Il propose ainsi une option GPL permettant aux véhicules de rouler au gaz à 0,83 euro le litre. 36% des véhicules commandés sont ainsi équipés. Dacia doit ses succès à lui-même, mais aussi à la conjoncture. Le label a il est vrai été favorisé dans sa progression « par une moindre exposition que Renault aux pénuries de semi-conducteurs », reconnaît Xavier Martinet. Car les voitures sont beaucoup plus simples!
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