Notre équipe vient de repérer ce texte sur le thème « l’automobile ». Avec plaisir nous vous en présentons le plus frappant dans cette publication.
Son titre suggestif (la course au smartphone sur roues) est parlant.
L’éditorialiste (identifié sous le nom d’anonymat
) est connu et fiable.
Vous pouvez ainsi faire confiance à cette actualité.
Derrière le véhicule connecté se cache le développement de systèmes d’exploitation pour véhicules. Une course qui bouleverse la conception automobile.
Gérer en même temps le système d’infodivertissement (le GPS, la radio) mais aussi les aides à la conduite (le régulateur-limiteur de vitesse ou le suivi de file), c’est ce que propose Qualcomm avec Snapdragon Ride Flex. Dévoilée cette semaine au CES 2023 de Las Vegas (Nevada, Etats-Unis), cette nouvelle famille de SoC (System on a Chip, une sorte de super-puce rassemblant les principales fonctionnalités d’un ordinateur) semble rapprocher encore un peu plus la voiture d’un smartphone sur roues. Et semble aussi mettre une longueur d’avance entre la société nord-américaine et les constructeurs automobiles historiques.
Rassembler dans une seule et même puce de nombreuses fonctionnalités est l’un des Graals de l’automobile du XXIe siècle. Et une véritable révolution dans sa manière de concevoir une voiture. « Contrairement à un ordinateur qui dispose d’un OS pour faire tourner tous ses logiciels, une voiture dispose pour chaque fonction d’une carte dans laquelle un processeur va embarquer un logiciel qui va exécuter cette fonction », nous explique un expert du secteur. Qui évoque un « plat de spaghetti ».
Comme les voitures embarquent de plus en plus de fonctionnalités, le nombre de puces embarquées, de connexions entre elles a explosé. Avec des coûts de R&D exponentiels à chaque nouvelle évolution et des voitures de plus en plus complexes. La centralisation semble alors une évidence pour passer au « software-defined vehicle » (un véhicule où tout est géré par le logiciel et qui peut se mettre à jour régulièrement).
« C’est un peu un anneau pour les gouverner tous », résume Guillaume Crunelle, associé en charge de l’automobile au sein du cabinet Deloitte.
« Les constructeurs doivent passer d’une logique décentralisée, avec des systèmes séparés pour le freinage, l’infodivertissement, les phares, à une fusion, des ponts entre les fonctions et donc des ponts entre les différentes expertises ».Et des ponts avec de nouvelles expertises, celles du software, pour développer un système d’exploitation qui gèrera toutes les fonctionnalités en parallèle sans faille, pour des questions évidentes de sécurité.
Le seul à proposer aujourd’hui ce type d’architecture se nomme Tesla. Les constructeurs historiques cherchent eux leur stratégie. Renault a ainsi annoncé fin novembre un partenariat avec Qualcomm pour développer ses futurs véhicules. Qualcomm compte notamment investir dans Ampère, le spin-off du constructeur dédié à la voiture électrique et connectée. La marque au losange travaille aussi avec Google. Le système d’exploitation Android Automotive est ainsi à bord de la nouvelle Mégane depuis plus d’un an.
Certains constructeurs essaient eux de tout développer en interne, comme Volkswagen, afin de maîtriser de bout en bout ce nouveau domaine, une stratégie qui n’a pour le moment pas réussi au groupe allemand. Honda a choisi une approche inédite. Au CES, le constructeur japonais a dévoilé Afeela, la coentreprise qu’il a créée avec Sony pour lancer une voiture électrique. Voiture qui se basera sur le châssis numérique de Qualcomm.
Ce choix stratégique entre tout maîtriser en interne et collaborer avec des spécialistes tient d’une équation financière complexe. Certains experts voient ainsi l’automobile comme le monde du téléphone il y a une quinzaine d’années: chaque marque développait alors l’appareil et le système d’exploitation qui l’accompagne. Aujourd’hui ne cohabitent plus que deux systèmes d’exploitation à la suite d’un choix progressif du secteur et d’une volonté de limiter les frais de R&D.
Une solution qui pourrait séduire certains constructeurs? Pas forcément, résume Guillaume Crunelle: « Pour les constructeurs, la vraie question reste celle de la valeur de la voiture: où se place-t-elle? Si la batterie représente 40% de la valeur, les logiciels également 40%, que leur reste-t-il s’ils ne développent aucun des deux? ».
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