A voir, ce texte sur le web dont le sujet est « l’automobile » et qui va vous ravir.
Le titre (Saint-Girons : les commerçants à bout de nerfs face à l’insécurité) récapitule tout le texte.
L’écrivain (identifié sous le nom d’anonymat
) est positivement connu.
Les révélations communiquées sont de ce fait évaluées valides.
Incivilités, rodéos nocturnes, bagarres, menaces : depuis plusieurs mois, les incidents se multiplient dans le centre-ville de Saint-Girons. Excédés, plusieurs commerçants ont lancé une pétition qui a recueilli plus de 900 signatures.
La colère monte sur les deux rives du Salat, au cœur de Saint-Girons. Depuis plusieurs mois en effet, les incidents se multiplient autour de la rue Villefranche, à tel point qu’une dizaine de commerçants, excédés par la situation et, assurent-ils, le peu d’écoute de la municipalité, ont décidé d’agir et lancé mi-juillet une pétition.
Déposée dans une vingtaine de commerces, celle-ci a recueilli à ce jour plus de 900 signatures et dépassera sans doute les 1 000 lorsqu’elle sera déposée sur le bureau du maire, cette semaine – un chiffre important pour une ville de 6 400 habitants.
Bagarres, insultes et rodéos
Patron de la crêperie Le Temps d’une crêpe, rue Villefranche, Albert Pacini est à l’origine de cette initiative. « C’est insupportable, fulmine-t-il, on ne peut plus travailler dans des conditions paisibles. Il y a des bagarres trois ou quatre fois par semaine, les clients sont pris à partie en terrasse, on se fait agresser le soir par ces gens qui traînent parce qu’on refuse de leur donner à manger… Il y a des rodéos, aussi, des types qui descendent à toute vitesse, c’est insupportable.
Les bagarres, j’ai eu des clients qui se sont levés pour aller les séparer, je suis même allé avec eux. Il y a cinq ou six jours, il y en a qui ont tiré un feu d’artifice, c’est rentré par une fenêtre et lorsque la dame est descendue pour se plaindre, ils l’ont tirée par terre, elle avait le visage ravagé. Il y a un mois et demi, un homme a été agressé à coups de barre, il a fallu que des clients interviennent pour que ça s’arrête. Le soir, quand on a fini, on s’enferme à l’intérieur. »
Des faits dont nous n’avons pas pu avoir confirmation, mais que corroborent les témoignages d’autres commerçants. « Il y a de plus en plus de dégradations, des gens qui crient la nuit, les poubelles qui sont jetées partout, certaines voitures ont été vandalisées, énumère le patron du bar O Bistrot de Pays. Il y a des bagarres devant les gens en terrasse, les mobylettes sans pot qui sont tous les soirs au rond-point, c’est infernal. Tous les soirs aussi, il y a un super-motard sur une grosse cylindrée qui passe sur la roue arrière, et c’est tous les jours ! »
Et les incidents vont parfois jusqu’à la menace de mort. « Lorsqu’on essaye de faire quelque chose, j’en ai eu qui m’ont dit : « Je vais t’égorger, je vais te tuer, on va revenir à trois ou quatre et on va te faire la peau », témoigne Albert Pacini.
« Les gens ne reconnaissent plus Saint-Girons »
« Les gens en ont marre, ils n’en peuvent plus, reprend le patron d’O Bistrot de Pays. Je connais des gens, ils ne veulent plus sortir en ville après 9 heures. » De l’autre côté du Salat, place Pasteur, la bijoutière Mme Gomez renchérit : « Nous sommes fermés le soir, mais ce sont les clients qui nous font remonter que c’est insupportable, qu’ils ne reconnaissent plus leur Saint-Girons… Je connais des gens qui veulent se balader avec les enfants au Champ de Mars, ils ne peuvent pas, ils sont tous là-bas. »
Les avis divergent sur le moment à partir duquel ces incidents se sont multipliés au point de devenir insupportables. Si certains font remonter les premiers incidents à cinq ans en arrière, d’autres à deux ou trois ans, tous s’accordent pour dire que la situation s’est particulièrement dégradée depuis plusieurs mois.
« Depuis la fin du Covid, on sent que les choses sont différentes », assure ainsi Sylvie Pacini, l’épouse d’Albert. Au comptoir d’O Bistrot de Pays, le patron date le début des difficultés à six mois, tandis que non loin, au tabac Le Havane, on estime que la situation s’est vraiment détériorée depuis le début de l’été.
Quant aux causes de la situation, Albert Pacini a son idée : « Ce sont des jeunes sans boulot, j’ai été syndicaliste à la CGT pendant 30 ans, je ne leur jette pas la pierre. Le problème, ce sont les marchands de sommeil qui louent des taudis pour une poignée de figues, il n’y a même pas une boîte aux lettres, pas de sonnerie, ils attirent des gens sans ressources et c’est partout dans Saint-Girons. »
Tous résument la situation en un seul mot : insécurité, et attendent désormais que la mairie prenne les choses en main. Le 8 septembre, un courrier a été remis en main propre au secrétariat de mairie, demandant un rendez-vous avec le premier magistrat de la ville. « Si on n’a pas de réponse d’ici quinze jours, j’en appelle au peuple et j’organise une manifestation devant la mairie », annonce Albert Pacini.
Jean-Noël Vigneau : « S’il y a des problèmes, j’attends de savoir lesquels »
Interrogé, le maire de Saint-Girons, Jean-Noël Vigneau, minimise la situation. « Il ne vous a pas échappé qu’on n’a pas vu Saint-Girons dans la rubrique des faits divers cet été, ironise-t-il. Il y avait effectivement des nuisances sonores avec des mobylettes, la police municipale est sur le terrain et le problème a été réglé. S’il y a d’autres problèmes, j’attends de savoir lesquels, et bien sûr ils seront traités. » Et de souligner que sa ville a connu de nombreuses animations cet été et qu’aucune n’a été entachée d’incident.
Albert Pacini l’assure pourtant, il a tenté plusieurs fois d’interpeller la mairie et demandé à être reçu, sans réponse. Pis, « quand on a lancé la pétition, le lendemain, le maire a envoyé les policiers municipaux les récupérer. En 30 ans de syndicalisme, je n’ai jamais vu ça ! Si Monsieur le maire veut les pétitions, il n’a qu’à nous recevoir. »
Tout en indiquant que les difficultés se concentrent dans la rue Villefranche, Jean-Noël Vigneau assure par ailleurs, assez paradoxalement, ne pas avoir eu de remontées particulières de l’association des commerçants de la ville, avec qui des réunions sont régulièrement organisées, en présence parfois de la gendarmerie. Une association qui, sans nier les difficultés, a tenu à se désolidariser de la pétition d’Albert Pacini pour ne pas nuire à ses relations avec la municipalité.
Des actions insuffisantes
Le son de cloche y est pourtant différent de celui du maire, comme en témoigne la secrétaire de l’association, Béatrice Bonzom-Méric, qui tient la boutique Le Scorpion place Pasteur.
« Nous sommes tous excédés, indique-t-elle. Nous avons repris l’association au mois de janvier et on a déjà eu l’occasion de dire à la municipalité ce qu’on pensait de la situation en ville. La réponse de M. le maire et de l’adjoint qui nous a reçus, c’est qu’ils y travaillent. À mon sens, il faudrait qu’il y ait sur la ville des acteurs un peu plus présents et qu’il y ait un peu plus de « serrage de vis » sur ces personnes. »
Pour autant, la commerçante reconnaît que les relations avec la mairie sont bonnes et que des actions ont été entreprises. « On voit qu’il y a des améliorations, mais pas suffisamment percutantes pour que les gens reviennent au centre-ville. Il y a eu de l’embellissement, la peinture des ponts vieux, mais ça reste de l’embellissement, ça ne touche pas aux autres problèmes. C’est peut-être un début, mais on a le sentiment que ça ne va pas assez vite. »
Il faut pourtant garder ce « dialogue ouvert » avec la mairie, souligne Béatrice Bonzom-Méric, « c’est la mairie l’administrateur de la ville, c’est à elle d’agir. Mais nous avons bon espoir de trouver une solution. »
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